Un Jardin Royal qui se respecte doit procurer au promeneur une ombre dense et le son rafraichissant des fontaines. Je me suis exercé plusieurs fois ce mois d’août à l’acrylique en dessinant la place des Vosges sur un format modique. Moi-même, abrité par l’ombre dense des arbres c’est à peine si je distinguais mes couleurs les unes des autres. Il s’agit d’apprendre « les yeux fermés » où elles se trouvent et les mélanges qu’elles permettent. À force de me répéter, peut-être apprendrais-je de mes erreurs ? C’est l’espoir qui m’animait.
Quand j’ai choisi le sujet de ce dessin un homme assis près d’un arbre se détachait sur un fond sombre. J’ai essayé de me tenir le plus proche possible de la lumière qui l’éclairait. La couleur bleue qui entoure les lettres sur le camion était plus saturée. Je l’ai atténuée par erreur en peignant d’abord un fond gris clair. Le gris désature les couleurs même s’il est appliqué avant.
Cette propriété est dotée de deux chapeaux pointus assez atypiques en charpente. Mais une haie de buissons très sombre les séparant, j’ai opté pour le fragment formant l’angle avec la rue.
À charge pour moi de faire une vue d’ensemble lorsque les conditions de la végétation et de la lumière s’y prêteront.
Elle appartenait jadis, m’a-t-on dit, à un marchand de vélos. Dans la rue passait un tramway.
Les vélos, le tramway… On dirait qu’elle va bientôt devenir d’avant-garde.
Installé à l’intérieur du café, je peux contempler une cliente assise à la terrasse à l’extérieur. Au delà de l’entrée du métro, deux hommes devisant tranquillement. Au fond, la rue du Faubourg du Temple, la Boucherie Elido et le café Le Zorba qui maintiennent une ombre dense devant leur entrée.
Vous voyez un Chemin Vert ? Moi pas Tout a changé. À cette époque il n’y avait pas d’immeubles, pas du rue. Le chemin vert, en pente Tout a changé mais il faut croire que sur la question posée dans le journal, on n’a pas avancé. Impossible de concevoir un tel amalgame, un bric à brac urbain, un vide-grenier de la taille d’un quartier, que l’Histoire nous a concoctés.
Où Jean-Jacques Rousseau est passé, flânant, solitaire, herborisant, rêvant, tirant des plans sur la comète, échafaudant l’architecture de son futur Discours pour répondre au Concours paru dans le journal, sur l’Origine de l’Inégalité parmi les Hommes.
Au fond : le mur du cimetière. Sur lequel se projettent les ombres des arbres. C’est un sujet difficile. La lumière est spectaculaire.
Le métro de Guimard en fonte, peint dans des nuances de vert, est plus clair que les feuillages des arbres et que la plaque commémorative qui énumère exhaustivement les noms des victimes des deux guerres mondiales.
Je rends hommage aux peintres de la Ville de Paris qui entretiennent les stations de Guimard. Ils effectuent un travail très soigné qui accuse le modelé des formes en fonte.
Par pierre Brody
/ 30 juillet 2024 30 juillet 2024
La lumière éclairant les trois personnes assises le long de la vitrine m’a incité à dessiner ce café. Cependant pour dessiner un lieu je commence par constituer l’espace. Un Monsieur avec une casquette claire était installé à la première table. Au fur et à mesure les personnes ont changé et trois femmes l’ont remplacé. Je n’ai gardé que celle qui a occupé la place du Monsieur à la casquette. En fait les personnes forment un tout avec leur façon d’occuper le lieu.