Monsieur Culbuto

Quand on dessine les reflets qu’on voit dans un miroir, on dessine ce qu’on a derrière son dos. Miroir de droite : le baby-foot et un garçon qui passe derrière le bar. Miroir de gauche : l’écailler qui ouvre les huitres dehors, à l’entrée. On était mi- décembre. Il faisait froid. Je compatissais pour son sort. Debout dehors tandis que j’étais confortablement installé à dessiner au chaud. J’ai vu à la fin qu’il se tenait debout devant la porte, le dos tourné, à guetter les clients les mains derrière son dos avec sa veste bleu éclatante.