Le marché de Belleville

Acrylique sur papier

J’ai maintes fois repris ce même point de vue sur le marché qui change tout le temps. Il regorge d’événements qui rendent le dessin imprévisible.
Cette fois c’est un homme qui se plante devant moi sur le côté gauche pour attendre sa femme. Il me cache une partie des étalages de vendeurs. Je me résous enfin à le dessiner. Le rose que j’ai choisi pour son visage me plait.
À la fin il aperçoit sa femme. Il la soulage de ses courses. Elle marche avec peine, voûtée, en s’appuyant sur une béquille. Lorsque qu’elle passe à ôté de moi son mari a déjà décampé.

Je l’interpelle : – Madame ! j’ai dessiné votre mari !
Elle continue sa marche.
– Vous ne voulez pas le voir ?
Elle revient sur ses pas et regarde hâtivement mon dessin.
– Il s’est placé devant moi et il n’a plus bougé.
– Je sais qu’il n’a plus bougé.

Le pont Louis Philippe

Installé à la terrasse du café Le Louis Philippe je profite de la lumière qui s’y déploie de façon si bienheureuse. Et tant que j’y suis je commence le dessin du pont.
Il s’étend d’une rive à l’autre comme la partie la plus claire de ma composition.
Des immeubles de l’autre rive, dans l’ombre, les arbres dont les feuillages présentent des nuances variées, ne laissent voir que les étages supérieurs et les toits.
L’avant plan, la rive sur laquelle je me trouve, est la partie la plus sombre.

Acrylique sur papier.

Jardin d’Agronomie Tropicale

La porte chinoise.
Acrylique sur papier.
A l’invitation des Urbansketchers de Paris nous nous sommes retrouvés dans cet espace exceptionnel où sont exposés des vestiges d’une époque disparue.
J’ai apprécié la couleur rose défraîchie de cette charpente magistrale supportant à une hauteur considérable des toitures pesantes recouvertes de tuiles.
Heureusement j’ai pu adoucir après la séance de peinture l’ombre trop marquée sur le sol et ainsi accentuer l’impression de pesanteur donnée par l’obscurité dense des feuillages qui absorbe cette construction.

Le Louis Philippe

J’ai tenté les premiers essais sur la terrasse du Café Brasserie Le Louis Philippe.  J’y retourne pour sonder l’élégance de la salle obtenue au prix d’un soin effréné des employés de l’établissement.
J’ai repéré des angles où les quais se laissent apercevoir par l’entrebâillement d’une porte et la possibilité d’une vue depuis le premier étage, auquel conduit l’étroit escalier en colimaçon, donnant sur la terrasse, avec les quais  comprenant le fameux pont Louis Philippe.
Quand je découvre les abords de ce restaurant, les feuillages, la pelouse, les quais, les immeubles, les bouquinistes, le charme de  la lumière de Paris est à son comble. On ne peut pas résister. On est obligé d’y succomber.

Acrylique sur papier

Les deux Palais

Sur l’Île de la Cité, en face du Palais de Justice. La clientèle serait entre autre composée d’avocats et de fonctionnaires de police. (Nous sommes près du Quai des Orfèvres )
Je n’ai pas encore réussi à élucider le mystère du nom : les deux Palais.

Acrylique sur papier

Le Collège L.F. Œben

À l’initiative de Paris Croquis nous nous sommes retrouvés dans le jardin occupant l’ancienne caserne de pompiers de la rue de Reuilly.
Le ciel étant couvert je me suis tourné vers ce collège J. F. ŒBEN de la rue de Reuilly conçu par l’architecte Jean-Paul DESCHAMPS, remarquable par son audace, qui embrasse un immeuble Haussmanien classique.
Il comporte une façade courbe en béton et de grandes surfaces vitrées.
Des élèves du collège m’ont croisé et m’ont témoigné leur estime pour cet établissement.
La partie visible de la rue est en fait dévolue à l’administration du collège. Les classes se trouvent en contre-bas.
Jean François Œben était un ébéniste célèbre du XVIII ème siècle. Il débuta la réalisation d’un « meuble à transformations » pour Louis XV, achevé après sa mort par son disciple Riesener.
« Le bureau à cylindre qu’il imagina s’ouvrait sur le devant à l’aide d’une clef qui déverrouillait les tiroirs et laissait apparaître, après relèvement du système cylindrique ovale, un secrétaire superbement marqueté en bois de sycomore, de violette et d’acajou. »
Le quartier est celui des origines de l’ébénisterie française.
Acrylique sur papier.